Le but de ce texte est de discuter un théorème doptique physique très connu dont la démonstration classique est admise, en général, sans aucune discussion.
En particulier, ce théorème constitue la justification théorique de l'exemple d'activité expérimentale proposée par le nouveau programme de seconde : "Comment déterminer l'ordre de grandeur de l'épaisseur d'un cheveu ? "
Largumentation suivie sappuiera sur des exemples pris dans des ouvrages classiques et universellement reconnus.
cf. Bruhat , Optique (Masson) , p. 246
Les figures de diffraction au voisinage dun foyer produites par deux écrans complémentaires sont identiques, sauf au voisinage immédiat de limage géométrique.
cf. Lecardonnel et Tilloy , Optique (Bréal) , p. 131
Soient deux pupilles coplanaires P1 et P2 caractérisées par leurs facteurs de transmission t1(x,y) et t2(x,y) , supposées pour linstant dextension infinie et telles que t1(x,y) + t2(x,y) = 1 :
Ces deux pupilles P1 et P2 sont dites complémentaires.
Ces deux pupilles sont éclairées en incidence normale par une onde plane cohérente monochromatique.
Il est alors très facile de justifier que lintensité diffractée à linfini dans une direction ou en un point du plan focal dune lentille est la même pour chaque pupille à condition déviter la direction de londe incidente.
On sintéresse au rayonnement diffracté dans la direction du vecteur unitaire .
On va utiliser la complémentarité des deux pupilles en appelant et les amplitudes lumineuses correspondantes et et les intensités associées.
La superposition des deux pupilles complémentaires est identique à une ouverture non limitée et, donc, ne présentant pas de phénomène de diffraction.
On en déduit que lintensité correspondante est nulle en dehors de la direction de londe incidente et que dans les mêmes conditions.
Il est alors immédiat que :
Les intensités sont les mêmes pour toute direction distincte de celle de londe incidente.